mardi soir, � Forest-National. Depeche Mode savait qu'il �tait attendu pour cette pre- mi�re tourn� depuis quatre ans se jouant partout � bureaux ferm�s. Mais un tel acceuil, di- gne des grandes heures de U2, cela avait de quoi impression- ner. Faut dire que ce " Singles 86-98 Tour " en soutien de la compilation du m�me nom (� para�tre le 28) promettait un gigantesque juke-box. Anton Corbijn a con�u un d�cor en forme de th�atre o� les lettres DM gigantesques �crasent les trois Modes flanqu�s d'un batteur et d'un clavi�riste, comme si les musiciens �taient peu de cho- ses face � un nom qui les d�pas- ses. On les retrouve en vid�o, d�guis�s sur " Walking in my shoes ", en Elvis, Beatles, Mer- cury, Bowie. pour le reste, An- ton ne surprendra gu�re. |
D�s " Never let me down again ", la salle, pleine d'anciens et de ceux qui n'�taient m�me pas n�s � la sortie du premier 45-tours, fr�le l'hyst�rie. Dave Gahan est d�cha�n�, comme li- b�r�. Et l'on se rend mieux compte que, depuis la mort de Mercury et de Michael Hutchen- ce, des b�tes de sc�ne, il n'y en a plus des masses. Tour � tour boxeur, danseur du ventre ou de flamenco, il f�fend chaque chanson de sa pr�sence et de sa voix qui a gagn� en force. Deux choristes viennent de temps en temps accentuet la sonorit� soul. " Enjoy the silen- ce " ensuite remobilise toutes les forces du public. " Personal Jesus " et " Barrel of a gun " |
assurent le virage d'un concert prenant un ton dur, incisif. Com- pl�tement contemporain. Le temps de l'innocence est bien fini. Reste l'�pur� " Somebody " pour ouvrir une s�rie de rappels cl�tur�e par la cerise inesp�r�e sur le gateau : ce bon vieux " Just can't get enough " qui transforme Forest-National en une vaste piste de danse. (T.C.) |
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